Dans le cadre de l’événement L’ Été culturel, lancé par le Ministère de la Culture et financé par la DRAC Occitanie, qui s’est déroulé durant les mois de juillet et août, les médiateurs de Combustible-Numérique, accompagnés d’artistes toulousain.e.s, ont investis salles, places, parcs et jardins de la Métropole Toulousaine pour des ateliers découverte de différentes pratiques artistiques et de création numérique ouvert à tout.e.s.

L’objectif : éveiller le potentiel créatif de tous, explorer les techniques de création et de production numérique, favoriser l’échange, l’entraide et la bienveillance tout en contribuant à animer la vie de quartier.

La genèse du projet

L’été est terminé depuis quelques jours… L’occasion de revenir sur un des projets phare de l’association : Les Combustonautes ! Depuis 3 étés maintenant, le projet nomade « Combustonautes » prends ses quartiers dans différentes structures de la ville. Au départ, les ateliers étaient sommes toutes« classiques » : les médiateurs et médiatrices parcouraient la ville de Toulouse sur des temps d’ateliers d’une demie-journée afin de faire découvrir la culture, la fabrication numérique, le DIY et la bidouille aux habitant·e·s des quartiers prioritaires de la métropole de Toulouse. Les ateliers étaient (et le seront toujours !) gratuits pour les participant·e·s. Au cours de l’année 2020, nous réalisons une dizaine d’ateliers et rencontrons plus de 55 participant·e·s au cours des ateliers. Le covid était là pour nous compliquer la tâche, mais l’équipe est très satisfaite du projet et remet le couvert l’été suivant. Pour 2021, c’est plus de 30 ateliers qui sont réalisés et quasiment 400 participant·e·s qui ont assisté aux ateliers… Un succès !

La suite en 2022

En 2022, nous proposons à des artistes toulousain·e·s de nous accompagner sur le projet et sur les ateliers afin d’imaginer des transversalités entre l’univers de la fabrication numérique, de l’électronique et celui de l’art et de la création contemporaine. 33 ateliers ateliers sont programmés dans différentes structures des quartiers prioritaires de Toulouse Métropole (Grand Mirail, Les Izards – La Vache, Soupetard – La Gloire, Empalot, Arènes, Rangueil et En Jacca à Colomiers) sur les mois de Juillet et Août.

Retour en image et premier portrait d’Artiste qui nous on accompagné.es tout au long des ces journées culturels.

Philippe Pitet

Au mois de juillet, les participant·e·s de l’association Culture du Cœur et les enfants de l’accueil de loisirs A.I.F.O.M.E.J ont eu l’occasion de s’initier au plotter de découpe avec l’artiste plasticien Philippe Pitet. L’idée de Philippe est la suivante : assembler des formes pré-dessinées à l’encre par ses soins et créer un personnage vectoriel via le logiciel libre Inkscape qui sera ensuite découpé dans du vinyle de couleur afin de faire un sticker qui pourra être collé dans la structure !

https://philippepitet.com/

Claire Sauvaget

Les participant·e·s de l’association Partage Faourette et Centre Social et Culturel de Rangueil se sont essayé·e·s à l’impression 3D grâce à Claire Sauvaget. L’artiste raconte ses temps d’ateliers :

Imagine et créé ton monde miniature

« Je suis intervenue pour des ateliers de création sculpturale, qui mêlaient création végétale, impression 3D et découpe laser, pour des groupes mixtes d’adultes, ados et enfants. J’ai pu présenter ma pratique artistique autour des nids d’oiseaux et mon édition d’artiste sur l’œuvre « Où sont nos racines? ». En 2h30 à 3h, chaque participant a pu repartir avec sa sculpture de monde miniature finie et fier·e de l’avoir réalisée.

C’était la première fois que j’intervenais auprès de personnes âgées et j’ai adoré que ces ateliers soient adaptés à des publics aussi variés et intergénérationnels.

Pour ma part, c’est une réussite avec de beaux moments magiques, de découverte et d’échanges artistiques, et cela m’a semblé être partagé par tous! »

Claire Sauvaget

https://www.clairesauvaget.com/

Cécile Laporte

En expérimentant la décroissance, notamment par l’emploi de techniques et matériaux pauvres, L’artiste plasticienne Cécile Laporte produits des forme qui vont à l’essentiel : Une image enfouie dans une feuille d’arbre, un papier coloré, une fleur séchée… Nourrie des pratiques et écrits éco-féministes et de l’histoire des luttes pour les droits des femmes, mon travail mêle la sorcellerie, le féminisme, l’intime et le social. Elle a co-fondé le collectif de design candiD en 2014 et intègre successivement les collectifs Atelier TA en 2018 puis IPN en 2020 où se trouve aujourd’hui son atelier.

Début Août, Cécile Laporte nous a rejoint à la Maison de quartier La Vache dans le cadre de son atelier intitulé « Dans ma maison il y a ». Voici ce qu’elle nous écrit :

« À partir d’une série d’expérimentations menées sur le thème de « la maison » entendu comme « le chez soi » les participant·e·s ont été invité·e·s à produire des maquettes ornées de textes et de motifs reflétant l’imaginaire ou la réalité qui fondent le sens de ce terme. L’incitation a permis de démarrer l’atelier par un exercice d’écriture et/ou de dessin en fonction des envies et possibilités de chacun·e. Numérisés et modifiés via un logiciel de dessin vectoriel, les textes ont ensuite été mis en forme sur des gabarits à découper à la découpe laser, pour permettre la construction des maquettes. »

Nous avons, au cours de cet atelier accueilli une douzaine de personnes, des femmes et des enfants qui ont pu livrer leur interprétation du sujet « maison » en français ou parfois dans leur langue maternelle donnant à lire et apprécier toute la diversité des vécus liés à ce sujet

https://art.cecilelaporte.fr/


L’incitation a permis de démarrer l’atelier par un exercice d’écriture et/ou de dessin en fonction des envies et possibilités de chacun·e. 
Numérisés et modifiés via un logiciel de dessin vectoriel, les textes ont ensuite été mis en forme sur des gabarits à découper à la découpe laser, pour permettre la construction des maquettes.  
Nous avons, au cours de cet atelier accueilli une douzaine de personnes, des femmes et des enfants qui ont pu livrer leur interprétation du sujet « maison » en français ou parfois dans leur langue maternelle donnant à lire et apprécier toute la diversité des vécus liés à ce sujet. 

Cécile Laporte

Mademoiselle Kat

Les enfants de l’Accueil de Loisirs d’Empalot A.I.F.O.M.E.J ont eu la chance de recevoir le temps d’une après-midi la street-artiste toulousaine Mademoiselle Kat. En 3 heures, les participant·e·s ont pu s’essayer à la vectorisation de leurs dessins respectifs et à l’utilisation de la brodeuse numérique afin de créer un écusson géant que l’ADL conservera comme œuvre collective.



« L’expérience avec les Combustonautes a été très positive tant dans la prise en compte du public pour l’intervention que la mise en valeur de ma démarche artistique. Les enfants ont pu découvrir les liens possibles entre le dessin et la broderie, ils ont pu réaliser, grâce à l’encadrement de l’association, le processus de création numérique. »

Mademoiselle Kat

https://www.mademoisellekat.com/

Sophie Marty Edward

Le 29 juillet avait lieu au Centre Social et Culturel de Rangueil un atelier de personnalisation de tee-shirts avec l’artiste Sophie Marty Edward. La proposition de Sophie était la suivante : imaginer à la manière d’une carte de jeu, son double, son jumeau/jumelle, un miroir de soi grâce à des parties du corps déjà pré-dessinées par Sophie. Un peu de découpage et de collage et tout le monde était prêt à vectoriser son deuxième visage. Les différents dessins ont été découpés dans du flex à l’aide du plotter de découpe. Chacun·e s’est ensuite armé d’une pince à écheniller et de beaucoup de patience pour enlever toutes les parties de flex qui ne figureraient pas sur le dessin final. Un coup sous la presse à chaud et chacun·e est reparti·e avec son tee-shirt home-made.

https://atelierta.fr/2019/05/14/sophie-marty-edward-artiste-plasticienne/

Arthur Plateau

Plus tard en Août, Arthur Plateau nous a proposé son projet de pin’s gravés à la découpe laser. Nous les avons mis en œuvre sur deux après-midis : l’un à la Maison Citoyenne de Colomiers et l’autre au Centre Social de Jolimont – Soupetard.





« Par les ateliers Les Combustonautes un public varié a pu découvrir un procédé de production nouveau pour eux, la découpe laser. Au delà de la médiation sur des pratiques artistiques contemporaine et les manières d’aborder la création, il nous a été possible de voir ensemble la prise une main des outils numériques de façon ludique et créative, la vulgarisation autour des différentes façons de concevoir l’image à travers les logiciels informatiques et les formats numériques. La présence de membres de Combustible pour co-animer l’atelier permet d’individualiser les échanges et de s’adapter aux publics, niveaux et envies. »

Arthur Plateau

http://www.arthurplateau.com/

Au total de ces deux mois d’été, plus d’une quarantaine d’ateliers ont été menés par les médiateurs et médiatrices de l’association ainsi que les artistes. Nous avons pu rencontrer aux alentours de 400 personnes de tout âge et de tout milieu social.

Nous remercions chaleureusement tous les artistes qui ont répondu présent·e·s sur ce projet ainsi que les structures qui nous ont accueilli·e·s tout au long de l’été. Nous espérons que ces collaborations vivront encore longtemps et sous d’autres formats !

Merci à la DRAC Occitanie / L’été culturel 2022 pour son soutien.

Concertations sur les mutations de la médiation numérique en période de confinement
Ateliers de création numérique à destination des locataires du groupe des Chalets

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